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L’orient pour tombeau
05:17
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L'orient pour tombeau
Ils marchent vers les déserts
Avec l'Orient pour tombeau
naviguent vers les ports toujours ensoleillés
couverts d'or et de gloire
Ils sont revenus
L'armure et la cape blanche
Teintée du sang impie
Et l'épée aiguisée sur les chairs
A la découverte des saveurs lointaines
On retient le mieux
Les moulins tournoient sur la plaine
Et peuvent moudre les céréales
Qui donnent le pain blanc
Font résonner les savants grecs
Et renforcent nos forteresses
Les mâchicoulis crachent
Avec force adresse
L'huile bouillante et les pierres
Nulles de nos citadelles
N'est à l'abri dans ces contrées hostiles
Entourées par notre ignorance
La foi éclaire et guide nos volontés
Pour sauver notre âme
Nous brulerons ces cités pendant des jours
Au point de notre cécité
Nous avons appris les sortilèges
Et les recettes enfouies
Sous les sables et les songes de savants
Qui détiennent les savoirs ancestraux
Alchimie et travail des métaux
L'oeuvre s'accomplit
Au loin, à la rencontre de l'homme
Fièrement maintenus sur un cheval
ou dans l'arcane des livres de grand savoirs
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3. |
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Supplices de la prison souterraine
Par les fenêtres de ma cellule
Les résonances d'hurlements sourds
Au rythme des fouets
Qui reveillent les morts, au crépuscule
Derrière les pierres assombries et luisantes
Il est un passage vers les cryptes immondes
Où se sont entassés les vestiges honteux
Corps mutilés et foetus difformes
Dans le souterrain de ces tyrans
On prie les idoles impies
Sculptées dans les derniers moments
D'existence
Elles n'ont pas vu le jour
Et tissent leurs sortilèges
Dans la torpeur exaltée
De la souffrance, dans la boue ombragée
D'une torche qui révèle
Les visages brûlés par des pestes
Gangrènés par le mauvais grain
Qui appelle un nuage
Du gaz s'évapore et convoque force créatures
Des araignées rampent et s'exilent de l'anus
De mon compagnon d'infortune
Condamné à se faire couper la langue
Les champignons poussent sur sa face malade
Comme le sang abreuve les pavés noircis
Foulés par notre bourreau
Qui aiguise sa lame
Le tyran visite ce dédale de souffrance
Aux ramifications puantes
Et ignore notre présence
Cachée par les fumées de sortilèges
Le bruit des chaînes rappelle la survivance
De carcasses malades
Qui achèvent de vivre
Au sacrifice
L'aiguille libère la chair du courroux
Et trouve le monstre affairé
À ses châtiments
La sentence divine s'accomplit
Pour la dernière fois
Et souille le sol livide
Corps démunis
Viande brunie
L'ergot se réveille
Et pousse
Brule
Pousse
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4. |
Pastorale
04:27
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Pastorale
Au fond du vallon on entend les clochettes
Des brebis qui parcourent
Les garrigues
Les bergers hurlent pour ramener le troupeau
Sous l'ombre des chênes kermesse
Nichés contre la roche
L'eau a disparu du fond de la rivière
Mais coule, claire et froide
Sur les roches dures et blanches
Plus loin, les icônes rappellent
Les âges anciens
Byzance et les saints
Le raisin de Corinthe pousse gracieusement
Sur la pergola dirigée
Vers les falaises et la mer
On y entend les réclamations de Pan
Et de ses satyres qui jouent
De la flûte
Ils se regroupent dans l'ombre
Des roches, et viennent au secours
De la pauvre paysane perdue
Dans les collines, ou l'eau est rare.
Elle ne sait plus si c'est la créature
Ou ses jambes fatiguées
Qui la mène sur les chemins.
Les visages sont grossiers et poilus
Des cornes pointent contre son corps
Où est ce des couteaux de désir
Qui traversent sa chair.
Elle reste suspendue
A la beauté des rivages
Sur le dessus
Ou au creux des falaises
Comme des totems plantés vers les abysses
au milieu des oursins et des mérous
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5. |
Cryptes légendaires
02:50
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Cryptes légendaires
Les cryptes légendaires
Cachent sous les soubassements
Massifs
Les crânes des martyrs
Tatoués de symboles
Étranges
Les pierres resplendissent
Dans une mâchoire
Entrouverte
L'autre crâne
Au diadème furieux
Serti de grenats et d'hématites
L'escarboucle côtoie le scramasaxe
Des temps anciens
Oubliés
Une clé dépasse des dents
Enfoncées dans le sol
Poudreux
Un scolopendre
S'évade par l'orbite de ce squelette
Figé
Une main tend une bague
Qui convoque les hommes de
pouvoir
Symboles effacés
Sur la peau parcheminée
Pourrie
Visions éthérées
Ou songes macabres
Enfouis
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6. |
Le pâle effroi
04:54
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Le pâle effroi
Loin du pâle effroi
Des tristes jours
Qui s'écrit sur le vélin
En lettrines incisives et sûres ou
Sur un palefroi
Au ciel d'azur et or
D'enluminures enchanteresses
Où les dames reçoivent les vertus
La forêt dresse ses mystères
Dans la froideur sombre
Et dissimule la caverne
Qui dissimule les secrets
A la fin du sentier
Les parois rocheuses deviennent humides
On sent une présence qui nous observe
Dans une flaque, à l'entrée
Les reflets du monde, verts et métalliques
Une goutte tombe et résonne
Le palefroi et déjà parti
Et l'epee est sa meilleure chance
De percer les ombres...
Un morbide rituel s'accomplit ici
Les faces hideuses apparaissent enfin
Derrière les tentacules du feu
Où dansent et sacrifient
Des sorcières endiablées
Dont les bras se tordent et s'allongent
Jusqu'à saisir
Le cou du jeune chevalier.
Mais le palefroi l'observait
Se transforma de sa vertu et de sa magie.
Un éclair resplendit.
Et le jeune chevalier saisit son arme
Pour purifier les lieux.
La tête de la sorcière fut plantée
Dans un pieu
Tandis que le jeune héros
Paradait sur son ami
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7. |
Intermède
01:45
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(spasmes ergotiques)
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8. |
Au gibet de Montfaucon
06:06
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Au gibet de Montfaucon
Au gibet de Montfaucon
L'odeur exhale la putréfaction
De la chair qui pend
Les brigands pendus
Donnent à voir des corps nus
Aux haillons sanglants
Au voleur, au chambellan
Méfie toi de l'argent qu'on gagne
Il ne sommeille pas, malhonnêtement
Au goliard et au soifard
C'est au gibet que le spectacle
Commence, jusque tard
Quand le bras tombe,
Le tronc reste suspendu
La mâchoire décrochée
Les cheveux s'arrachent avec le cuir
Sur les chaînes laissent des bouts
Que les corbeaux convoitent
Les rats ne demandent pas leurs restes
Comme les injures
Qui font fuir les vivants ...
Faisant le guet au clair de lune
La carcasse sacrifiée
Hurle aux étoiles
Qu'il n'y a pas de lieux
Où faire des offrandes
Pour la pauvre dépouille au corps mutilé
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9. |
Dans les forêts d'ergot
06:57
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Dans les forêts d'ergot
Les chemins boueux s'arrêtent
Aux limites de la forêt
Sombre masse boisée et terreuse
Où brillent des particules dorées
Comme un songe
Éclairant et toxique
Les châtiments ont depuis des siècles
Envoyés les malheureux dans les bois
D'où personne n'est revenu.
Les jours de grand vent
Les téméraires qui osent sortir dehors
ont eu des visions perdues et délirantes ...
C'est le jour du jugement a eté rendu.
Le prisonnier est accompagné devant l'autel
Feuillu et scintillant
Il poursuit son chemin dans le dédale des arbres
Une source lumineuse jaillit d'entre les pins.
Un crane est enfoui dans la mousse
Des champignons sortent de l'orbite
Un halo de lumière entoure ses pas
Et des particules s'évadent de son souffle etouffé
La démarche devient lente puis son corps devient incontrôlable et lourd
Dans les forêts d'ergot de seigle
Il y a des spores qui scintillent
Dans les allées ombragées
Les particules brillent
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10. |
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