1. |
A nos spores d'autrefois
01:31
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2. |
Manie dansante
04:51
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<=Manie dansante=>
Dansez et buvez
La nuit durera sur vos jambes
Le temps de la folie
Ou que se dissipe le mal
Les machoires restent décrochées
Comme des bras las
Qui ne tiennent plus les rythmes
De ces concerts débauchés
On ne peut plus retenir les gestes
Les bras serrés on doit les contenir
Pour les protéger
Il faut bien sévir
Dansez et buvez
La nuit durera sur vos jambes
Le temps de la folie
Ou que se dissipe le mal
Sur des échasses, un pauvre regarde à ses pieds
Des joueurs d'osselets ou ceux qui bastonnent
On grimpe aux arbres
Et joue aux quilles
Un gros ricane au détour d'une ruelle
Sa mère le poursuit pour l'échauder
Les enfants dansent dans la boue
et un incendie commence dans le couvent
Dansez et buvez
La nuit durera sur vos jambes
Le temps de la folie
Ou que se dissipe le mal
Les fols voient le diable
Dans les faubourgs et sous les chaumes
Leur esprit n'est plus viable
Ils meurent et crient
De tourdions en gigues leurs corps
Tournent et se tourmentent
De couleurs invisibles
Convulsions et jeux interdits
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3. |
Manants
06:01
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<= Manants=>
Les pieds boueux, les vêtements durcis
Par la sueur et la crasse
Ils creusent la terre, paient la dîme,
Les corvées
Le seigneur les protège
Contre leur service
Et rend justice
Pour l'ordre et la paix
Les manants développent des maladies bizarres
Sur la peau et dans les yeux
Qui poussent sur le visage
Et forment une gangue putride
Qui se mêle aux vêtements
Et à la putréfaction
Ils marchent comme des cohortes
Aliénées et déréglées
Les fourches à la main
Pour trouver un coupable
Les seigneurs ont perdu leur sainteté
Et défendent leurs terres
Acquises dans l'honneur des batailles
Et qui parfois donnent du pain blanc
Pour féliciter les braves manants
qui ont rendu prospère le fief
Les Jacques brûlent une charette
Et leur face ignoble crache des jurons
Leurs dents sont jaunâtres et pourries
Les sillons des champs se retrouvent
Sur les faces rougies par la malédiction
Et la rage des manants
Les seigneurs ont pendu les voleurs
Et rétabli l'ordre
Des corneilles volent autour du gibet
d'infortune et de vérité
Le vent a maintenant tourné
L'estomac plein, il ne sert plus à rien de se révolter
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4. |
Mycelium translucide
01:58
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5. |
Scelesti monachi
05:14
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<=Scelesti monachi=>
Moines pervers
Ils ont fait le serment de célébrer la bête
Une innocente
Entre leurs mains
Est souillée par la corruption.
Subi les tourments du plus vieux
Tandis qu'un plus jeune
Tourne autour d'elle, vêtu d'un masque
Pas besoin de sabath
Ni de sorcières à nez pointu
Ce n'est l'invention que de vieux satyres
Qui cherchent la pureté d'un corps
Pour mieux fuir la corruption
Du temps
Les volutes de l'encens
tournent autour des candelabres
les sceaux et grimoires
brûlent de mille couleurs
L'horloge tourne à l'envers
les tourments durent
Sans qu'il n'y ai dans leur pensée
aucune emprise
La lacération fait place aux coups
Tandis que le glaive transperce les chairs
La chair brûlante libère maintenant
Le sang, sur la peau livide
Les vieux satyres rient et dansent
autour du corps détruit de l'offrande
Ce n'est que l'âge et la damnation
La monstruausité des augustes moines
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6. |
Du saint vinage
04:04
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<=Du saint vinage=>
Donnez à boire le saint vinage
au possédé, au boiteux
La cloche de Saint Antoine en adage
Pour le possédé et le pustuleux
Avant que ce démon le dévore
par la gangrène
Et si la chair gagne la bataille
Asmodée et lucifer trouveront d'autres tourments
Dans ses visions il volent tout autour de lui
ses ailes de chauve souris ne lui laissent aucun répit
Sa queue pointue est sévère comme une hallebarde
et ses écailles durcies comme une armure
Donnez à boire le saint vinage
au possédé, au boiteux
La cloche de Saint Antoine en adage
Pour le possédé et le pustuleux
Son visage humain est une fleur
qui attire la sympathie
mais ses crocs se plantent bien dans l'innocente viande
que devient le corps d'un malade
Point de fée Morgane
ou de sortilèges bénéfiques
La féérie est une pestilence
une plaie rougeâtre qui condamne
Le corps et l'âme survivent
A l'ombre des cierges
Au fond d'une crypte
Ou les figures effrayantes bougent
Au sol, sur les pavés
Un taureau chasse une créature
Ailée, bigarré et sauvage
Comme sur les piliers de l'église
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7. |
Le prieuré enfoui
04:41
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<= Le prieuré enfoui=>
Le prieuré est enfoui dans la forêt
Sur les pentes d'un vallon
Les moines voient des monts dorés
De privations et d'oraisons
Ils luttent à grands renforts de cierges
Et repoussent les tentations d'un démon
La bête est transfigurée
Dans le pays où l'on ne boit plus l'eau
La mare est désignée
Comme le ravin du diable ou la fosse aux crapauds
Quand la brume est un linceul sur la vallée
Les ermites se regroupent
On leur a rapporté un pauvre malheureux
Qui ne voit plus que le monde déformé
Ils lui ferment les yeux
Et le touchent de leurs mains, d'un geste mystique
On ne peut le soigner
Mais il rentrera au village avec l'esprit bigarré
Et serein d'un fou
Qui est libéré des bêtes
Mis à distance des fléaux et des esprits malins
Grâce au prieuré
Où les moines mangent des baies
Et l'eau coule par torrents entiers
Des ombres et silhouettes
derrière les taillis
suivent le chemin
vers le fond des bois
Le prieuré est enfoui dans la forêt
Sur les pentes d'un vallon
Les moines voient des monts dorés
De privations et d'oraisons
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8. |
In paradisum
00:48
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